Pollution intérieure : comment la combattre ?
Il existe une idée reçue selon laquelle l’air que l’on respire à l’extérieur est, de fait, plus pollué que celui de l’intérieur. Ce n’est pas tout à fait vrai et dans certains cas, il peut même arriver que l’air de votre maison ou de votre bureau soit plus néfaste pour vous que celui à l’extérieur.
Entre les particules fines ou les composés organiques volatils issus des matériaux de construction, des produits d’entretien ou même de vos activités, il y a matière à se rendre malade. Découvrez dans cet article quelques solutions pratiques pour limiter cette pollution et assainir l’air que vous respirez au quotidien.
Détecter les sources de la pollution intérieure
Vous ne pouvez pas lutter contre la pollution intérieure si vous en ignorez la source. La première étape consistera donc à comprendre les origines des particules fines responsables de la pollution.
Comme premiers responsables de la pollution intérieure, il y a les matériaux de construction qui, à priori, semblent inoffensifs. Il s’agit des peintures ou des vernis utilisés souvent comme revêtement et qui émettent souvent des composés organiques volatils, même longtemps après leur application.
Les produits ménagers, eux aussi, constituent des sources potentielles de polluants. Pour la plupart, ils contiennent des substances chimiques qui peuvent s’accumuler dans l’air. La javel, par exemple, est un produit dangereux à l’inhalation, mais largement utilisé pour le nettoyage domestique.
Par ailleurs, les appareils de chauffage ou de cuisson peuvent également libérer des particules fines, notamment lorsque la ventilation est insuffisante. Enfin, les allergènes tels que les acariens ou les spores de moisissures se multiplient facilement dans des environnements humides ou mal aérés.
Une fois que toutes les sources sont identifiées, vous pourrez vous débarrasser plus efficacement de l’air pollué à l’intérieur de vos espaces.
Ventiler régulièrement votre intérieur
L’un des moyens les plus simples et efficaces pour réduire la pollution intérieure est d’assurer une bonne ventilation. En ouvrant vos fenêtres pendant quelques minutes par jour , vous favorisez le renouvellement de l’air et évitez l’accumulation de polluants. Une quinzaine de minutes suffisent généralement pour effectuer cette opération.
Cependant, la ventilation à elle seule ne suffit pas, surtout lorsque la pollution extérieure est conséquente ou qu’il y a un pic temporaire. La solution la plus adéquate serait d’installer une ventilation mécanique contrôlée (VMC) pour instaurer un flux continu d’air frais.
Si vous habitez dans une zone urbaine polluée, pensez à utiliser des purificateurs d’air équipés de filtres HEPA. Toute l’utilité d’un purificateur d’air réside dans sa capacité à capturer les particules les plus fines.
Choisir des matériaux et des produits de consommation domestique sains
Vos choix de consommation influencent directement la qualité de l’air intérieur. Privilégiez les peintures, vernis ou colles étiquetés « faibles émissions » pour limiter les rejets de COV. Dans la même lancée, optez pour des produits d’entretien écologiques, formulés sans substances chimiques toxiques.
Pour vos meubles, il serait préférable de partir sur des matériaux naturels comme le bois massif non traité. En plus de faire de beaux meubles et revêtements, ils vous assurent un air frais et peu de polluants invisibles dégagés. Ces petits gestes réduisent non seulement la pollution dans votre maison, mais contribuent aussi à préserver votre santé à long terme.
Maintenir un intérieur propre et sain
Un environnement intérieur propre est un allié de taille dans la lutte contre la pollution. Passez l’aspirateur régulièrement, en utilisant un modèle équipé d’un filtre HEPA pour éviter de redistribuer les particules dans l’air. À défaut, installez des appareils spécialement conçus pour filtrer l’air, tels que les purificateurs d’air.
Lavez vos textiles de manière régulière pour éviter que la poussière et les allergènes ne s’y accumulent. Il est vrai que laver tous les jours des rideaux ou des tapis peut vite devenir compliqué. C’est pour cela qu’il est préférable d’instaurer une routine hebdomadaire ou mensuelle.
Enfin, surveillez l’humidité à l’intérieur de vos pièces. Un taux supérieur à 60 % favorise le développement des moisissures et des acariens. Si vous en avez les moyens, n’hésitez pas à investir dans un déshumidificateur pour maintenir une hygrométrie idéale.
La pollution intérieure est un enjeu de santé qu’il est possible de maîtriser avec des gestes simples et une meilleure vigilance au quotidien. En adoptant les pratiques recommandées dans cet article, vous protégez non seulement votre bien-être, mais aussi celui de votre entourage.